[Quick Tests] - Donkey Kong Country I, II, et III

Je l'avais dit et j'irai jusqu'au bout : je passerai en revue toute ma ludothèque SNES, quand bien même devrai-je en passer par des tests cousus de fil blanc à propos de jeux que tout le monde connaît, et dont plus personne ne conteste guère l'excellence.
Quoique si certains d'entre vous ne partagent pas la dithyrambe ambiante à propos de cette saga, vous avez tout à fait le droit d'intervenir pour nuancer ce qui va suivre, ça peut être intéressant.




Nous sommes en 1994, et au risque de passer déjà pour un vieux con du haut de mes 28 ans, je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il fut un temps où la culture montrait des sursauts absolument réjouissants. Cette année sortait "In Utero" de Nirvana, "Grace" de Jeff Buckley, "Pulp Fiction" de Tarentino et pour ce qui nous concerne plus directement, la Playstation n'avait pas encore assassiné la seule vraie grande et belle rivalité de l'Histoire du jeu vidéo, celle de Sega et Nintendo. Je stoppe là cette incartade nostalgique, mais quelle putain d'année ! (D'ailleurs, c'est l'année de la sortie Française de "Secret Of Mana", alors bon...)

Développé par Rareware avec l'aide précieuse de Silicon Graphics, Donkey kong Country marquera un véritable bond technique, pour ce dont on n'imaginait pas forcément une 16 bits capable, du moins pas à cette époque. Et pourtant : la SNES repousse ici ses limites pour proposer un soft d'un rendu esthétique nouveau, basé sur la modélisation 3D, dans un environnement 2D. N'exagérons toutefois rien, le terme de "révolution technique" serait probablement inapproprié, mais Donkey Kong Country premier du nom botte des culs par douzaines pour quelques raisons simples : il est beau à s'en frotter les mirettes, il est jouable comme les plus grandes productions Nintendo, il propose des environnements variés, et un Gameplay très soigné. A l'époque, nombreux sont ceux qui n'hésitent d'ailleurs plus à en faire la référence du créneau plate-forme, devant l'indéboulonnable Mario. Je n'irais personnellement pas jusque là, notamment parce qu'il lui manque certainement un brin d'âme, mais c'est au minimum un excellent soft, parmi les meilleurs à vrai dire sortis sur une console qui a empilé les hits comme peu d'autres avant et après elle. C'est pas rien comme référence.

Les +

- C'est très très beau.
- C'est globalement irréprochable techniquement, à tous les niveaux. Pas un bug, fût-il archi-mineur, à l'horizon.
- Le Gameplay, loin d'être bâclé, propose des grands moments de plate-forme.
- C'est parfaitement maniable. Mais genre, parfaitement, tu vois.
- La durée de vie est tout à fait honorable, d'autant que le jeu appelle à faire la chasse aux passages secrets.
- Un humour assez marqué, et tout à fait dans le ton.
- Des musiques globalement excellentes, dans des ambiances qui plus est assez diverses. Rarement jeu de plate-forme n'aura été aussi bluffant sur ce point.

Les -

- Les interactions entre Donkey et Diddy demandent encore à être exploitées. Mais bon, il fallait bien laisser aux suites de quoi proposer des améliorations.






Ce jeu est dans mon Top 10, toutes machines et époques confondues. Donc vous vous en doutez bien, je ne vais pas tarir d'éloges sur le meilleur épisode de la saga.
Alors qu'on pouvait craindre de voir le soft perdre en attache charismatique du fait de l'absence de Donkey - il est précisément celui que vous devrez sauver pour le coup - cette suite fait tout mieux que son grand frère. Et c'était quand même pas gagné. Il faut bien se rendre compte qu'on est là en présence d'un jeu sur lequel pesait la pression de surpasser son illustre prédécesseur, que l'on disait pourtant déjà quasi-parfait. Or, c'est encore plus beau, chatoyant, et de meilleur goût,. La claque graphique. Quant au Gameplay, s'il n'offre rien de foncièrement neuf, il s'avère encore plus jouissif. Notons déjà que les actions que peuvent mener de façon conjointe Diddy et Dixie forment une nouveauté plus que sympathique, ce manque d’interaction constituant le principal défaut de Donkey Kong Country premier du nom.
Le level-design quant à lui est globalement épatant, et les vrais amateurs de plate-forme ne me contrediront certainement pas : rien n'est laissé au hasard. Plus vous avancerez, et plus chaque obstacle vous demandera de millimétrer vos déplacements, avec une agilité et une acuité réjouissantes. A ce titre, certains niveaux sont de purs moments de kif' de plate-forme pure comme on n'en fait plus. Comme en plus vous multiplierez les challenges au sein de phases de jeu très variées, on ne voit jamais poindre l'ennui.
Sensiblement plus corsée, cette suite propose qui plus est une durée de vie supérieure, et un plaisir de jeu jamais pris à défaut. Même lorsqu'on crise à perdre 10 vies au même endroit.
Un putain de must, point barre.



Les +

- Graphiquement magnifique.
- Techniquement encore meilleur que son grand-frère, si seulement c'était possible.
- Un Gameplay qui touche à la perfection.
- Certains levels sont de véritables bijoux de plate-forme pure.
- Encore plus long, plus corsé.
- Les musiques déchirent toujours.

Les -

- Euh... Si vous avez des suggestions, je vous écoute. Moi là je sèche.






Sorti en 96, ce dernier épisode 16 bits a certainement été développé dans la précipitation. La 16 bits de Nintendo vit en effet ses derniers mois, et même si elle offre une résistance absolument admirable aux 32 bits jusqu'à sa toute fin, le temps presse. C'est peut-être ce qui explique que ce troisième volet présente une réalisation technique en deçà des deux précédents. On se situe certes toujours à très haut niveau de qualité, et le jeu impressionne évidemment plus qu'il ne déçoit, mais c'est une réalité : c'est un brin moins étincelant.
Autre fait dommageable : le nouveau personnage qu'intègre cet épisode - le gros Kiddy - n'est pas tout à fait aussi maniable qu'on aurait pu le souhaiter. Là encore, il ne s'agit que de chipoter, mais la plupart des amateurs de cette saga vous le diront : on perd un peu en charisme au niveau des personnages, et on sent un léger relâchement en termes de qualités techniques.
Heureusement, le jeu demeure plein de bonnes idées, et le plaisir de jeu reste intact. Il vous faudra par ailleurs cravacher pour finir le jeu entièrement, le dernier "vrai" niveau n'acceptant en effet de se dévoiler que si vous vous êtres au préalable distingué en récupérant suffisamment d'items cachés en tous genres.
Alors ça ne fait guère de doutes, malgré les chipotages, c'est un indispensable de plus.

Les +

- Si vous me le permettez, on v a gagner du temps : tous les + précédemment cités sont ici tout aussi valables, à moindre échelle toutefois sur le plan technique.

Les -

- Bizarrement, ce dernier volet présente une réalisation technique un chouïa moins léchée. Rien de très gênant cela dit, ça reste globalement encore une fois magnifique.
- Kiddy n'est que moyennement attachant, et peut-être un peu lourdeau.

Merci pour ces tests !!
Tu m'as donné envie de m'y remettre !!!
Je suis passé directement du premier épisode au 3, je crois que j'ai du retard à rattraper

Je suis en train de me refaire le 2, c'est indéniablement le meilleur de la saga. Et pour moi, si on aime la plate-forme 2D, c'est un incontournable absolu.

Si je peux te pousser à te pencher sur son cas, j'en suis plutôt content.

Excelent! Comme toi je n'ai rien à reprocher a DKC 2! Il est vraiment très bon et peut-être même mon préféré dans son genre sur la console (et toutes consoles confondus), oui même devant Super Mario World et Yoshi Island Je ne comprend même pas comment haruko soit passé à côté de ce titre!
- magnifique
- long
- corsé pour voir le vrai final
- bande son monstrueuse
- varié à tous les niveaux
- drôle
- intuitif
- ...

je me souviens encore que lors de la sortie de DKC une cassette était fourni avec nintendo player

je dois d'ailleurs toujours l'avoir

sinon pour mettre un certain bémol,

quelques niveaux étaient bien prise de tête, je pense notamment au niveau de la mine dans DCK


Mais qu'elle claque quand DKC est sorti, mes potes qui ne juraient que par leur .. playstation... étaient vraiment irrité de voir que la super nes était supérieur en 2D

il faut dire que en 1994 1995 il y a eu DKC killer instinct yoshi's island